Jean-Pierre Belna se propose d'exposer et de confronter les contributions de Dedekind, Cantor et Frege à la théorie des nombres. Un des points communs aux trois auteurs étudiés dans cet ouvrage est leur tentative, en essayant de définir les entiers naturels, d'achever le processus d'arithmétisation de l'analyse. Weierstrass, par exemple, ne s'était pas réellement intéressé à la définition des nombres entiers. Dans l'introduction de son cours, il tire l'origine de la notion de nombre de la réunion mentale de (...) choses auxquelles on a découvert une propriété commune. Les points de vue de Dedekind, Cantor et Frege sont cependant fondamentalement différents. L'approche de Dedekind est algébrique, celle de Cantor ensembliste et Frege appartient au courant logiciste. Les trois premiers chapitres sont consacrés à l'exposition de leurs travaux. (shrink)

In this essay, we argue that there exist obvious parallels between questions that inform philosophy of chemistry and the so-called hard problem of consciousness in philosophy of mind. These include questions regarding the emergence of higher-level phenomena from lower-level physical states, the reduction of higher-level phenomena to lower-level physical states, and 'downward causation'. We, therefore, propose that the 'hard problem' of consciousness should be approached in a manner similar to that used to address parallel problems in philosophy of chemistry. Thus, (...) our contribution begins by scrutinizing the ways chemists and quantum chemists think about and use different levels of organization and chemical relations and relata and then investigates the problem of 'downward causation' as it relates to the question of emergence. We demonstrate that the science of the transformation of 'substances', namely chemistry, enables us to go beyond substantialism and to develop, instead, a non-substantialist account of levels of reality. Similarly, the 'hard problem' of consciousness will require that we transcend traditional emergentism and its substantialist conception of mind. As with chemical phenomena, mental phenomena must be examined in terms of the relationality of wholes and parts, and this will require the development of a mereology that explains how parts and wholes may co-define each other. Like the non-classical and non-transitive mereology that has been proposed for quantum chemistry, an extended mereology for philosophy of mind must be one that entangles the whole, its parts, and the environment, thus rendering 'downward causation' into a relational concept. This proposal is neither a reductionist analysis that only needs the parts to define the whole, nor a merely holistic description within which the whole is necessary to define the parts. Rather, we propose that the parts, the whole, and the environment co-define each other so that our understanding of parts, wholes, and environment as independent concepts must itself be altered. (shrink)

Par son enseignement et par ses traductions de Kant, Jean-Pierre Fussler a influencé plusieurs générations d'étudiants. Croisant les approches, ce recueil de travaux en son honneur fait dialoguer perspectives kantiennes, lectures et relectures des œuvres de Kant, commentaires de son œuvre et études de sa réception contemporaine, mais aussi, plus généralement, questions éthiques, essais phénoménologiques et diverses études philosophiques qui s'accordent toutes sur la nécessité de la méthode, la diversité du rationalisme et les impératifs de la pensée critique."--Page (...) 4 of cover. (shrink)

A Study of the History and Philosophy of Category Theory Jean-Pierre Marquis. to say that objects are dispensable in geometry. What is claimed is that the specific nature of the objects used is irrelevant. To use the terminology already ...

An examination of the fundamental role cybernetics played in the birth of cognitive science and the light this sheds on current controversies. The conceptual history of cognitive science remains for the most part unwritten. In this groundbreaking book, Jean-Pierre Dupuy—one of the principal architects of cognitive science in France—provides an important chapter: the legacy of cybernetics. Contrary to popular belief, Dupuy argues, cybernetics represented not the anthropomorphization of the machine but the mechanization of the human. The founding fathers (...) of cybernetics—some of the greatest minds of the twentieth century, including John von Neumann, Norbert Wiener, Warren McCulloch, and Walter Pitts—intended to construct a materialist and mechanistic science of mental behavior that would make it possible at last to resolve the ancient philosophical problem of mind and matter. The importance of cybernetics to cognitive science, Dupuy argues, lies not in its daring conception of the human mind in terms of the functioning of a machine but in the way the strengths and weaknesses of the cybernetics approach can illuminate controversies that rage today—between cognitivists and connectionists, eliminative materialists and Wittgensteinians, functionalists and anti-reductionists. Dupuy brings to life the intellectual excitement that attended the birth of cognitive science sixty years ago. He separates the promise of cybernetic ideas from the disappointment that followed as cybernetics was rejected and consigned to intellectual oblivion. The mechanization of the mind has reemerged today as an all-encompassing paradigm in the convergence of nanotechnology, biotechnology, information technology, and cognitive science. The tensions, contradictions, paradoxes, and confusions Dupuy discerns in cybernetics offer a cautionary tale for future developments in cognitive science. (shrink)

Si Hobbes est très peu cité explicitement par Bentham, l’œuvre du premier accompagne pourtant constamment l’œuvre du second. Sans doute Bentham n’est-il pas contractualiste et l’idée qu’il se fait de la république deviendra, au fil de sa réflexion, plus démocratique que celle que s’en fait Hobbes. Toutefois, on trouve, chez l’un comme chez l’autre, une conception de la loi qui, si elle est l’expression de la souveraineté, n’exclut pas la diversité des appartenances des citoyens à la société civile. Ce point (...) est visible dans la définition même de la loi que nous donnent les deux auteurs en des moments stratégiques de leur œuvre. Mais l’un comme l’autre dira que la souveraineté ne saurait, sans encourir un immense danger, se laisser dépasser par une loi qui se voudrait naturelle ou qui se donnerait comme une émanation de Dieu ; quand bien même le souverain croirait pouvoir se renforcer par là. Nous le montrons sur deux points cruciaux : d’une part, l’analyse de la promesse et du serment ; d’autre part, la question de la punition, qui est un moment que les deux auteurs estiment dangereux, pour le condamné certes, mais aussi pour l’État qui le condamne. La proximité des deux auteurs est très étroite sur ces deux points, encore que Bentham ne dise rien de Hobbes en leur endroit. (shrink)

À travers une suite d’œuvres qui cherchaient toujours un autre but, Lévi-Strauss dessine tout de même les contours d’une éthique qui prend acte d’un certain nihilisme - la vie humaine n’a pas un sens qu’elle pourrait « découvrir » et elle ne saurait non plus donner son sens au monde -. Il détermine, en particulier, quelques caractéristiques d’une éthique qui veille à la protection de toutes les cultures et à la préservation de la terre qui abrite tous les vivants et (...) qui verra la fin de l’homme comme elle a connu la fin de tant d’espèces. Le lecteur de Lévi-Strauss s’étonne de constater que le structuralisme que l’auteur met en œuvre par méthode dans son travail anthropologique s’associe à un usage de fictions quand il s’agit de tracer une éthique. Notre enquête consiste à examiner cette association un peu étrange qui fait ressortir que, sans adhérer à l’utilitarisme, qui use d’une théorie des fictions, l’auteur se sert de cette dernière sur des points stratégiques pour éviter les dialectiques de style kantien et hégélien, c’est-à-dire pour que les oppositions se fassent contrepoids entre elles et pour que les contradictions puissent se résoudre en plis plutôt que se déchirer entre elles. (shrink)

« Toute activité se laisse discerner et définir dans la mesure où elle prend forme, où elle inscrit sa courbe dans l’espace et le temps. La vie agit essentiellement comme créatrice de formes. La vie est forme, et la forme est le mode de la vie » (Henri Focillon). Formes de la géométrie et du cosmos, formes de la vie et de la pensée, formes architecturales, musicales et littéraires, formes fixes ou métamorphoses : le concept de forme est omniprésent dans (...) les sciences et dans les arts. C’est à une exploration de cette notion de forme que le Collège de France a consacré en octobre 2011 son colloque multidisciplinaire de rentrée : sa définition en philosophie chez Platon et Aristote, ses applications en mathématiques et en astrophysique, en chimie et en biologie, ses conséquences en psychologie et en linguistique, en anthropologie, en droit et dans les arts. Ces débats ont été aussi l’occasion de se tourner vers des pensées où elle joue un rôle particulièrement important, comme le structuralisme de Claude Lévi-Strauss ou l’histoire de l’art d’André Chastel. Jean-Pierre Changeux est professeur honoraire au Collège de France, chaire de Communications cellulaires. Il a dirigé la publication de trois colloques précédents du Collège de France : La Vérité dans les sciences (2003), Gènes et culture (2003) et L’Homme artificiel(2007). Contributions de Antoine Compagnon, Claude Debru, Stanislas Dehaene, Mireille Delmas-Marty, Philippe Descola, Anne Fagot-Largeault, Marcel Hénaff, Michel Hochmann, Jean-Jacques Hublin, François-Bernard Mâche, Jean-François Mangin, Jean-Claude Pecker, Jacques Reisse, John Scheid, Jesper Svenbro. (shrink)

1 INSERM-CEA Unit 562, Cognitive Neuroimaging, Service Hospitalier Fre´de´ric Joliot, Orsay, France, 2 CNRS URA2182 Re´cepteurs and Cognition, Institut Pasteur, Paris, France.

Jean-Paul Sartre: Mind and Body, Word and Deed celebrates Sartre's polyvalence with an examination of Sartrean philosophy, literature, and politics. In four distinct yet related sections, twelve scholars from three continents examine Sartre's thought, writing and action over his long career. "Sartre and the Body" reappraises Sartre's work in dialogue with other philosophers past and present, including Maine de Biran, Maurice Merleau-Ponty and Didier Anzieu. "Sartre and Time" offers a first-hand account by Michel Contat of Sartre and Beauvoir working (...) together, and a "philosophy in practice" analysis by François Noudelmann. "Ideology and Politics" uses Sartrean notions of commitment and engagement to address modern and contemporary politics, including insights into Castro, De Gaulle, Sarkozy and Obama. Finally, an important but neglected episode of Sartre's life the visit that he and Beauvoir made to Japan in 1966 is narrated with verve and humour by Professor Suzuki Michihiko, who first met Sartre during that visit and remained in touch subsequently. Taken together, these twelve chapters make a strong case for the continued relevance of Sartre today. (shrink)

Les grands paradigmes des sciences humaines ont été constitués, au fil de l’histoire, par l’éviction progressive de la dimension affective des objets et méthodes scientifiques. Après un long désintérêt, pour partie dû à la préoccupation de l’objectivation des phénomènes retenus par l’analyse sociologique, mais aussi à l’hypostase du social, qui a trouvé notamment chez Durkheim un accomplissement encore plus accentué que dans la plupart des conceptions holistes, la question des émotions est l’...

Here Jean-Pierre Changeux elucidates our current knowledge of the human brain, taking an interdisciplinary approach and explaining in layman's terms the complex theories and scientific breakthroughs that have significantly improved our ...

Structuralism has recently moved center stage in philosophy of mathematics. One of the issues discussed is the underlying logic of mathematical structuralism. In this paper, I want to look at the dual question, namely the underlying structures of logic. Indeed, from a mathematical structuralist standpoint, it makes perfect sense to try to identify the abstract structures underlying logic. We claim that one answer to this question is provided by categorical logic. In fact, we claim that the latter can be seen—and (...) probably should be seen—as being a structuralist approach to logic and it is from this angle that categorical logic is best understood. (shrink)

La démocratie contemporaine, aux yeux des peuples et des cultures d'aujourd'hui, souffre d'une crise de crédibilité. Pour qui croit encore aux principes et idéaux de la démocratie, la compréhension de cette crise est une urgence intellectuelle et pratique de notre temps. L'essai présenté ici est un effort soutenu dans ce sens. Or comprendre cette crise, c'est d'abord comprendre les fondements des principes et des valeurs qui font de la "thèse démocratique" une thèse défendable, sur le registre de la raison critique, (...) mais aussi, et surtout, de l'expérience. Et l'expérience, précisément, nous fournit-elle une image cohérente du fonctionnement démocratique réel de nos sociétés? Dans la sphère économique, les rapports de pouvoir sont-ils aussi démocratiques que dans la sphère politique? D'où la question centrale : la démocratie peut-elle être fondée universellement, à tous les niveaux de l'organisation sociale? (shrink)

Dans l'impossibilite de s'instaurer ex nihilo, toute societe doit definir la nature des rapports que ses valeurs, ses normes, ses institutions et ses moeurs actuelles entretiennent avec celles qui gouvernaient son passe. Ces rapports se situent entre deux poles: celui de la reconduction et de la reproduction les plus fideles d'une part; celui de la rupture et de l'arrachement d'autre part. Les societes voisines du premier pole seront qualifiees de traditionnelles; celles plus proches du second seront appelees modernes. On reservera (...) le qualificatif de traditionalistes aux societes ou sous-groupes sociaux qui, au sein du monde moderne, veulent ouvertement, sinon restaurer, du moins rester inconditionnellement fideles a des principes, regles et modes de vie subvertis par la dynamique de la modernite. Apres avoir examine la polysemie de la tradition et du rapport a la tradition, l'ouvrage etudie en detail trois cas particuliers de la dialectique entre tradition et modernite la secularisation du christianisme et les mutations contemporaines des croyances et pratiques religieuses; la tension entre contractualisme et traditionalisme dans la constitution et les manifestations de l'appartenance nationale republicaine; la tradition du nouveau dans les arts plastiques. (shrink)

Depuis la pensée des Lumières, on pouvait croire que la raison triomphante avait définitivement dévalorisé la pensée mythique, renvoyée du côté "des fables et des superstitions" : il importait donc de la considérer comme un âge révolu de la pensée humaine. Or, depuis l'époque romantique et surtout depuis les acquis des sciences humaines du 20e siècle, nous avons assisté à une redécouverte de l'importance et de la pérennité de cette pensée mythique à l'oeuvre depuis les âges les plus reculés de (...) l'humanité. C'est à cette redécouverte que Jean-Pierre Sironneau a voulu contribuer en évoquant quelques auteurs qui en avaient été les principaux artisans et en proposant, à l'occasion, ses propres interprétations. Si on peut parler à ce propos d'herméneutique, c'est que les mythes ont toujours donné lieu à de multiples interprétations, que ce soit en art, en littérature, en histoire, en philosophie ou en anthropologie."--Page 4 of cover. (shrink)

Jean-Pierre Boistel est percussionniste et Directeur pédagogique de l'École régionale de Jazz et des Musiques actuelles de Montpellier. Tous ses droits sont réservés. Aborder l'expression rythmique par le nombre d'impulsions : 1 : Un coup, un accent, une note, un son permet d'entendre immédiatement l'origine – le passage du silence, du vide (plein de potentiels) non déterminé à la résonance. Plaquer un accord et le laisser résonner ouvre le champ du chant musical et l'imagination de l'interprète (...) - (...) Musique et Musicologie – GALERIE – Nouvel article. (shrink)

In this paper, we argue that, contrary to the view held by most philosophers of mathematics, Bourbaki’s technical conception of mathematical structuralism is relevant to philosophy of mathematics. In fact, we believe that Bourbaki has captured the core of any mathematical structuralism.

Jean-Pierre Faye analyse la conférence méconnue de Carl Schmitt : « Economie saine dans un Etat fort », tenue le 23 novembre 1932 devant les membres de « L’Union au Long Nom » (ou « Union pour la conservation des intérêts économiques communs en Rhénanie et Westphalie »). Schmitt y énonce la nécessité pour l’Allemagne d’un « Etat total », équivalent allemand à ses yeux de « l’État totalitaire » de l’Italie fasciste. Cette prise de parole aura un (...) effet décisif : trente-cinq représentants de la finance et de l’industrie allemandes, auditeurs de la conférence, adresseront une pétition à Hindenburg, président du Reich. Ils l’inciteront à appeler le « chef du grand mouvement » au poste de chancelier du Reich. Ce « mouvement » est le déjà criminel NSDAP : le Parti national-socialiste ouvrier allemand, le parti « nazi ». Le 30 janvier 33, Hitler sera chancelier. En neuf semaines, la conférence de Schmitt aura eu pour effet d’abattre tous les obstacles à l’avènement du Troisième Reich. La formule de « l’Etat total » a donc su transmettre aux temps et aux langages une charge à l’énergie insoupçonnée, porteuse des plus grands crimes. Ainsi est révélée la responsabilité centrale de Schmitt dans la mise en place du nazisme. Ce juriste, qui étrangement apparaît pour beaucoup aujourd’hui comme un penseur politique de référence, n’a d’abord avancé qu’une seule carte d’un jeu mortifère. Mais c’était une carte maîtresse, elle était dangereusement efficace pour faire passer le pire dans l’Histoire. Il était intéressant de lire en parallèle les « Journaux » de Schmitt et de mesurer l’attention portée par le juriste aux événements, dans les semaines qui précèdent et suivent l’arrivée d’Hitler à la chancellerie du Reich. Ce qui frappe est cependant la banalité quotidienne qui transparaît dans ces notes. Si ce n’est, peut-être, qu’un mot va lui paraître acquérir un poids nouveau : « Jude », « juif ». C’est son propre rôle, dans le nazisme, à lui Carl Schmitt, qu’il va découvrir par là... (shrink)

Le réalisme scientifique occupe une place centrale dans le système philosophique de Mario Bunge. Au cœur de cette thèse, on trouve l’affirmation selon laquelle nous pouvons connaître le monde partiellement. Il s’ensuit que les théories scientifiques ne sont pas totalement vraies ou totalement fausses, mais plutôt partiellement vraies et partiellement fausses. Ces énoncés sur la connaissance scientifique, à première vue plausible pour quiconque est familier avec la pratique scientifique, demandent néanmoins à être clarifiés, précisés et, ultimement, à être inclus dans (...) un cadre théorique plus large et rigoureux. Depuis ses toutes premières publications sur ces questions et jusqu’à récemment, Mario Bunge n’a cessé d’interpeller les philosophes afin qu’ils développent une théorie, au sens propre du terme, de la vérité partielle afin de clarifier les enjeux épistémologiques liés au réalisme scientifique. Bunge a lui-même proposé plusieurs parties de cette théorie au fil des années, mais aucune de ces propositions ne l’a satisfait pleinement et la construction de cette théorie demeure un problème entier. Dans ce texte, nous passerons rapidement en revue certaines des approches proposées par Bunge dans ses publications et nous esquisserons certaines pistes qui devraient servir à tout le moins de desiderata pour la construction d’une théorie de la vérité partielle. (shrink)

Jean-Pierre Dupuy a tenu pendant la pandémie un « journal de pensée » d'un genre spécial : il réagit moins aux événements que nous avons tous vécus depuis le mois de mars 2020 qu'à la manière dont ces événements ont été analysés, discutés. Il le fait à la lumière de sa contribution majeure à la pensée de la catastrophe développée dans un livre fameux et souvent mal compris, Pour un catastrophisme éclairé. Quand l'impossible est certain (Seuil, 2002 ; (...) 2004). Voici un livre de combat mû par la colère. La colère de voir des intellectuels relativiser la gravité de la pandémie en cours, s'engager dans une critique virulente de sociétés et de gouvernants qu'ils jugent obsédés par la « protection de la vie », au point de sacrifier l'avenir du monde, de l'économie et des libertés publiques. Avec rigueur et détermination, Jean-Pierre Dupuy leur répond et met au jour les erreurs logiques - et scientifiques - qui sous-tendent ces raisonnements, et propose par là même une réflexion passionnante et passionnée sur la mort et la vie au temps de la pandémie."--Page 4 of cover. (shrink)

For the first time this volume makes Jean-Pierre Meunier's influential thoughts on the film experience available for an English-speaking readership. Introduced and commented by specialists in film studies and philosophy, Meunier's intricate phenomenological descriptions of the spectator's engagement with fiction films, documentaries and home movies can reach the wide audience they have deserved ever since their publication in French in 1969.

This volume connects chemistry and philosophy in order to face questions raised by chemistry in our present world. The idea is first to develop a kind of philosophy of chemistry which is deeply rooted in the exploration of chemical activities. We thus work in close contact with chemists. Following this line of reasoning, the first part of the book encourages current chemists to describe their workaday practices while insisting on the importance of attending to methodological, metrological, philosophical, and epistemological questions (...) related to their activities. It deals with sustainable chemistry, chemical metrology, nanochemistry, and biochemistry, among other crucial topics. In doing so, those chemists invite historians and philosophers to provide ideas for future developments. In a nutshell, this part is a call for forthcoming collaborations focused on instruments and methods, that is on ways of doing chemistry. The second part of the book illustrates the multifarious ways to study chemistry and even proposes new approaches to doing so. Each approach is interesting and incomplete but the emergent whole is richer than any of its components. Analytical work needs socio-historical expertise as well as many other approaches in order to keep on investigating chemistry to greater and greater depth. This heterogeneity provides a wide set of methodological perspectives not only about current chemical practices but also about the ways to explore them philosophically. Each approach is a resource to study chemistry and to reflect upon what doing philosophy of science can mean. In the last part of the volume, philosophers and chemists propose new concepts or reshape older ones in order to think about chemistry. The act of conceptualization itself is queried as well as the relationships between concepts and chemical activities. Prefaced by Nobel Laureate in Chemistry, Roald Hoffmann, and by the President of the International Society for the Philosophy of Chemistry, Rom Harrè, this volume is a plea for the emergence of a collective cleverness and aims to foster inventiveness. (shrink)

In lieu of an abstract, here is a brief excerpt of the content:The Philosophic Foundations of Mimetic Theory and Cognitive Science(Including Artificial Intelligence)Jean-Pierre Dupuy (bio)In the mid 1970s I discovered at the same time cognitive science and mimetic theory. Being a philosopher with a scientific background, I immediately brought them together and tried to reconceptualize the latter in terms of the former. In a sense, I haven't stopped doing that in the last 45 years. That is why I (...) feel fully at home with the goals pursued by the organizers of this conference.I do not believe it is feasible or even desirable to operate the rapprochement between the two disciplines at a global level. The history of cognitive science is exceedingly involved, and the part played by artificial intelligence in it compared to the part played by the neurosciences has varied greatly over time.1 Only a piecemeal approach makes sense. I present here four short case studies that cover the whole period, from the beginnings in cybernetics to today's artificial intelligence (AI).In order to better situate these studies within a broader frame, I propose the diagram in Figure 1. To comment on it would require more time than available for my whole presentation. Let me just say the following. [End Page 1]It is essential to distinguish between two kinds of AI. The first to bear this name was launched by economist Herbert Simon and computer scientist Allan Newell at a Dartmouth conference in 1956. It was based on the premise that thinking is computing, with this computation bearing on sentences of a "language of thought" implementable in a digital computer. It turns out that this AI(1) was progressively substituted from the 1980s onward by an AI(2), which, to some extent, was a return to a fundamental result obtained by cybernetics in 1943. Neurophysiologist Warren McCulloch and mathematician Walter Pitts had constructed a mathematical model of a network of elementary calculators called "neurons" and explored its properties. The capacity to "think" was one of these. It was not situated at the elementary level, as was the case in AI(1), but it emerged at the collective level from the interactions between the neurons.This model was heavily criticized by the supporters of AI(1),2 and its first implementations, in the notorious "Perceptron" in particular (1957), were pitiful failures. However, the emergence of "second-order cybernetics" under the guidance of cybernetician Heinz von Foerster and the theory of complex, self-organizing systems that it helped develop, in cooperation and rivalry with similar efforts in the physical sciences, enabled the neural network model to come to a second life under different names: formal neurons, deep learning, big data, and the like. Together, they constitute AI(2).The following network of influences wouldn't have been possible without its stem, that is, the boxes containing the names of Kurt Gödel and Alan Turing. The former revolutionized logic by showing that reasoning about arithmetic and arithmetic are one and the same, insofar as it is possible to code in a 1-to-1 fashion propositions about integers (for instance, "7 is a prime number") by means of integers. The latter demonstrated that some mechanisms can self-transcend inasmuch as they generate an ensemble of outputs that cannot be defined mechanistically. Later, John von Neumann, who is credited along with Alan Turing with having invented the digital computer, would use this logical possibility to define complexity: A mechanism is complex if it is capable of generating one more complex than itself. The gate was open for the theories of complex, self-organizing systems to thrive and, by way of consequence, for AI(2) to emerge.fascination with modelsHerbert Simon (1916–2001), winner of the Nobel Prize in economics for his work on what he called "bounded rationality," is generally considered to be one [End Page 2] Click for larger view View full resolutionFigure 1.of the founders of artificial intelligence. Some cognitive scientists still rely on the computer program that he devised with Alan Newell to simulate the creative processes of human thought—a program aptly named "General Problem Solver." The title of one of his principal works, The Sciences of the... (shrink)

Transhuman, or trans-human, is the concept of an intermediary form between human and posthuman. In other words, a transhuman is a being that resembles a human in most respects but who has powers and abilities beyond those of standard humans. These abilities might include improved intelligence, awareness, strength, or durability. Transhumans sometimes appear in science-fiction as cyborgs or genetically-enhanced humans. This book will look into the question "Can machines think?" followed by "Can humans extend their lifespan and keep up with (...) machines?" In other words, do we (humans) have to modify ourselves to be bionic humans, to co-exist and make the most of machines in future? (shrink)